Je t'accompagne...
Méandres d’une vie comme des notes. Fausses.
D’une complainte arrachée
Arrachée aux timbres désespérés
De paroles acharnées, de paroles écorchées.
C’est la mélancolie d’un chant, d’un hymne d’espérances
Aux croyances bafouées.
C’est le refrain lancinant d’une vie qui s’enfuit.
La voix des désaccords, éraillée, la voix éteinte, étouffée
Comme un râle de dernier survivant.
Cris de passions, de poisons, de raisons sans raison
Souffle des corps qui souffrent d’être passés.
Composition sans portée, sans clé,
Aux sons abattus, assourdis de silence.
Volées de bronzes frappés, de beffroi en clocher
Comme le bourdon des morts annoncées
Dans un dernier grondement de Sidailles.
Les chants campanaires t’accompagnent. Et se taisent.
Gilles BARP - 2011